Le culte privé

Le culte privé concerne les actes religieux accomplis au sein de la famille romaine, dans la maison, sous la responsabilité du pater familias (père de famille).

Il se déroule principalement dans l’atrium, la pièce centrale de la maison, autour du laraire (lararium) : une sorte d’autel en forme de temple dans lequel sont peintes ou déposées de petites figurines représentant les divinités protectrices de la maison.

Il s’agit essentiellement de prier et de faire quelques offrandes (des gâteaux, des fleurs, quelques gouttes de vin, de l’encens…).

Protéger sa famille

En plus de la déesse Vesta, gardienne du foyer et du feu sacré, trois petites divinités ont pour rôle de veiller sur la famille d’un romain :

Les Pénates ont en charge l’un la nourriture, l’autre la boisson. Ils veillent également sur le feu. Ils sont représentés sous les traits de deux personnages jeunes, agiles (ils sont figés dans un geste de danse), tenant à la main une corne d’abondance.

Selon la légende, les Pénates originels proviendraient de Troie. C’est Énée qui, en s’enfuyant avec son père Anchise sur le dos et son fils Iule, les aurait emportés.

A chaque repas, la famille leur offre une partie de la nourriture préparée.

Ils sont transmis de génération en génération et lorsque la famille déménage, elle les emporte avec elle.

Les Pénates symbolisent la maison, au point que, aujourd’hui encore, « rejoindre ses pénates » veut dire « rentrer chez soi ».

Le Lare est une divinité qui protège l’emplacement géographique de la maison. Il ne peut pas être déplacé.

Honorer ses ancêtres

Les Mânes sont les ancêtres morts, que les romains redoutent. Pour les amadouer, ils les ont déjà appelés d’un nom destiné à se les concilier : « Mânes » veut dire « les bons ».

Leur fête (les Feralia) se célébrait du 13 au 26 février. Les commerces et les temples étaient fermés. On décorait les tombes avec des fleurs et on y déposait des nourritures variées.

Les romains ayant des ancêtres célèbres accrochaient des masque de cire les représentant dans l’atrium, comme une galerie de portraits.