Cartographie

Socrate : « Je suis convaincu que la terre est fort grande et que […] nous n’en occupons qu’une très petite partie […]. Et je ne doute pas que beaucoup d’autres peuples occupent d’autres parties semblables de la surface de la terre. »

Platon, Phédon

Les Phéniciens

Le premier travail sur la géographie scientifique fut entrepris par les Phéniciens qui décrivent leurs périples et font des relevés des côtes fréquentées.

Progressivement ils créent des colonies qui forment un véritable empire commercial jusqu’à l’océan Atlantique. Ils fondent Carthage puis Marseille (Massalia).

Les Grecs

Les Grecs mettent en place des itinéraires et des catalogues mais il n’y a pas de géographie proprement dite car les géographes ont des tendances plus narratives que réellement scientifiques. L’idée d’ensemble se fait par compilations des connaissances acquises par les voyageurs et les marins. Les contrées méditerranéennes étaient assez bien connues.

A la fin du – IVe siècle, un Grec de Massalia, Pythéas, réalise un voyage depuis la Méditerranée jusqu’à L’Écosse et la Norvège.

Il raconte qu’il a vu des poissons aussi gros que des bateaux et d’autres choses si incroyables que beaucoup le traitent de menteur.

Il comprend le premier que les différentes phases de la lune et les marées sont liées.

Eratosthène, mesure les dimensions du globe en
comparant la différence d’inclinaison des rayons du soleil entre Alexandrie et Syène à 900 km. Son résultat n’est supérieur que de 150 km à ceux obtenus 2200 ans plus tard.

Eratosthène définit cinq zones : celle de l’équateur, torride et supposée inhabitable, deux zones tempérées et deux zones glaciales.
L’astronome Hipparque perfectionnera le principe des cinq zones par un quadrillage de parallèles et de méridiens pour localiser les lieux et mieux évaluer les distances.

Les Romains

La géographie romaine reposait surtout leur intérêt pour les itinéraires terrestres et coïncidait avec la progression militaire. La situation précise
et l’orientation des fleuves et des montagnes pouvaient servir au voyageur, au militaire, à l’administrateur. Les connaissances avaient donc
pour fonction d’être utiles.

Les cartes sont conçues par les Romains non pas dans un but scientifique de connaissance
géographique en soi, mais comme un outil pratique visant au contrôle de l’espace et à la mise en valeur des territoires. Les erreurs grecques sont rectifiées, surtout vers le sud, et vers l’est du monde connu, notamment en Afrique et en Orient, au-delà des limites de l’empire.
Ces cartes vont servir à fabriquer un vaste réseau routier qui permettra aux romains d’atteindre rapidement n’importe quelle ville de l’empire.